À 39 ans et après 22 saisons en NBA, LeBron James reste l’un des joueurs les plus analysés et critiqués de la ligue. Lors d’un récent épisode du podcast Mind the Game avec Steve Nash, la superstar des Los Angeles Lakers a décidé de répondre à l’une de ces critiques récurrentes : l’idée qu’il n’aurait pas de « bag ».
« Je vois ça tout le temps sur les réseaux sociaux : ‘LeBron n’a pas de bag’. LeBron n’a pas de bag et pourtant j’ai marqué 50 milliards de points », a ironisé James. Dans le langage basketball moderne, avoir un « bag » signifie posséder un arsenal complet de dribbles et de mouvements techniques rendant le joueur imprévisible et difficile à défendre.
Plutôt que de se justifier, James a profité de cette plateforme pour remettre en question l’importance excessive accordée à cette notion. Pour le quadruple champion NBA, l’efficacité prime sur la complexité des mouvements.
« Michael Jordan ne faisait pas mille dribbles pour arriver à son spot, il y arrivait et tirait », a argumenté James. « Isiah Thomas, aussi incroyable que soit son dribble, arrivait à son spot et tirait… Tous ces grands joueurs que j’ai regardé grandir – oui ils savaient dribbler, mais Tracy McGrady par exemple, aussi bon que soit son handle, c’était : ‘Je suis plus grand que toi, je vais à mon spot avec le moins de dribbles possible’. »
Cette prise de position de James révèle sa philosophie basketballistique : l’économie de mouvement et l’efficacité priment sur le spectaculaire. Avec ses 40.000 points en carrière (record absolu NBA) et quatre titres de champion, difficile de contester l’efficacité de son approche.
Le débat soulève des questions intéressantes sur l’évolution du jeu moderne, où le show et les dribbles complexes sont souvent valorisés au détriment parfois de la simple efficacité. James, en bon historien du jeu qu’il est, rappelle que les légendes qui l’ont précédé ont bâti leur succès sur ce même principe de simplicité efficace.